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L’armure complète de dieu.

affections et la justice pratique précèdent l’esprit de paix dans nos voies avec autrui ; et tout cela précède cette confiance en Dieu, qui nous garantit des assauts de l’ennemi. Ce n’est pas que la confiance découle de cette marche, car elle est uniquement en Dieu ; mais c’est là le sol où elle croît ; c’est dans un tel état qu’elle a son libre exercice. Il est également important de remarquer d’une part, que la confiance ne regarde pas en arrière, qu’elle ne compte pas sur un certain état de l’âme, et de l’autre, que c’est dans cet état de l’âme que cette confiance trouve son libre exercice. Quand nous jouissons d’une bonne santé, tout dépend de l’état du corps ; mais parce qu’il est en santé, ses forces agissent par rapport à ce qui doit en être l’objet ; et nous ne pensons pas du tout à la santé.

La foi, ici, c’est la pleine confiance en Dieu, qui compte sur sa bonté et sa fidélité, dans l’assurance qu’il est pour nous — qui se fie en un Dieu qui est entièrement pour nous. Sans cela tout est désespoir, ou à peu près, dans une conscience qui sent qu’elle a affaire à Dieu. Satan est entré ; et à l’âme qui sent le besoin d’avoir Dieu pour elle, il ne reste plus que le sentiment, plein d’angoisse, qu’il ne l’est pas. C’est pour cela que le Sauveur prie pour Pierre, afin que sa foi ne défaille pas ; c’est-à-dire, afin qu’en dépit de sa chute terrible il ne soit pas livré à la pensée, qu’à cause de cela Dieu l’avait abandonné, qu’il était contre lui, et qu’il n’y avait plus d’espérance. Les dards enflammés de Satan, ce ne sont pas ses efforts pour séduire en agissant sur nos diverses convoitises ; mais les invasions qu’il fait, sous la forme de l’incrédulité ou du désespoir, lorsque, d’une manière ou d’une autre, nos cœurs ont été détour-