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La cène et le jour, etc.

de ne pas laisser une souffrance de ses créatures ou de ses enfants à laquelle nos cœurs ne participent pas et qu’ils ne sachent pas présenter à Dieu par les soupirs de l’Esprit ; car Dieu nous a si richement bénis qu’il nous appelle à être des imitateurs de Lui-même dans ce monde de péché ; et combien Dieu n’est-il pas sensible à toute infirmité, et aux ravages que son ennemi a causés ! Alors même qu’il est sur le point d’exécuter le jugement contre Ninive, la ville la plus orgueilleuse qui avait menacé de ravager son peuple bien-aimé, il envoie d’abord son prophète pour l’avertir, et si ce prophète, entrant peu dans ses pensées, préfère, s’il y va de son honneur de prophète, le jugement à la miséricorde, Dieu cependant, en voyant la confession et la repentance, détourna sa colère. Peut-être la confession est-elle bien imparfaite, bien passagère, — et parce qu’elle l’a été, parce que la repentance n’a duré qu’un moment, la destruction a dû tomber plus tard sur le peuple inconstant et coupable, — mais quelque peu de repentance qu’il puisse y avoir, Dieu en tient compte. C’est pourquoi, alors qu’il y avait seulement cette repentance extérieure qui, on le voit clairement, n’était pas de l’Esprit saint (car si elle eût été l’œuvre du St-Esprit, elle aurait eu de la durée), Dieu met de côté son propre prophète, le fait rentrer en lui-même ; et même les petits enfants et le bétail de la ville viennent en mémoire devant Dieu !

Nous entrons bien faiblement dans la largeur de cette bonté et de ces compassions de Dieu envers toute créature sortie de sa main. D’un autre côté la profondeur même des compassions de Dieu, là où elles sont mépri-