Page:Le Messager Évangélique, Vol. 2, 1861.pdf/317

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
313
La cène et le jour, etc.

cheur qui soupire et est en travail, mais le cœur déborderait sans cesse de gratitude et d’actions de grâces envers Dieu, car il est parfaitement possible de sympathiser de tout notre cœur avec les saints de Dieu dans toutes leurs épreuves et d’avoir, les sentiments les plus profonds pour ce pauvre monde qui nous environne, et cependant de n’avoir qu’à louer et à rendre grâces en regardant à Christ et en pensant à Celui qui l’a donné pour nous et à nous.

Voilà quelle est notre position, voilà ce que Dieu place devant nous en connexion avec le jour même auquel nous nous rassemblons en souvenir du Christ. Il est précieux pour nous que le jour que Dieu a choisi, ne soit pas celui de la mort de Christ. Sans doute c’est un fait solennel, que le Messie ait dû être frappé dans la maison de ses amis (voyez Zach. XIII, 6) ; mais lors même que cette mort fût celle de Celui par qui seul notre péché pouvait être ôté, — car Dieu lui-même a dû détourner sa face de son Fils bien-aimé quand nos péchés ont été mis sur lui, — cependant le jour où Christ souffrit la croix n’est pas celui qui nous appelle à nous réunir. Ce n’est pas non plus le jour qui s’est écoulé entre sa mort et sa résurrection — le jour où les Juifs, hélas ! célébraient leur fêle, où ceux qui se croyaient quelque chose pour Dieu sur la terre, mais qui étaient réellement les ennemis du Père et du Fils, supposaient en vain qu’ils sanctifiaient un jour au Seigneur des armées, le jour où leur propre Messie gisait dans le tombeau, mis à mort par leurs mains iniques.

Mais quand Dieu ayant manifesté encore une fois sa puissance (non pas pour créer maintenant un monde que Satan pût envahir et souiller tout entier), a fait