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La conversion de Job.

Le voile qui couvre pour nous le monde invisible est levé, si nous pouvons parler ainsi. Satan entre parmi les fils de Dieu. Il vient de courir çà et là par la terre et de s’y promener. C’est le grand adversaire dont Pierre nous dit qu’il rôde tout autour comme un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer. Le Seigneur, afin de nous montrer ce qu’est cet ennemi pour nous, adresse une question à Satan : « N’as-tu point considéré mon serviteur Job ? » et Satan avait considéré le cas de Job en effet. Ah ! bien souvent, lorsque nous ne nous en doutons guère, Satan peut être occupé à nous surveil­ler, à considérer avec toute l’expérience des siècles, quelles sont les tentations qui seraient le mieux adap­tées à notre cas particulier, qui pourraient le mieux nous entraîner. Votre porte peut être fermée et vous pouvez l’oublier, mais il peut se trouver là veillant sur vous, et veillant avec la plus profonde malignité, cet être réel, ce réel adversaire, Satan. Il ne serait pas plus réel quand nous le verrions de nos yeux. Dieu a béni Job et c’en est assez pour remplir de haine le cœur de Satan. Maintenant va commencer l’épreuve permise. Elle était nécessaire. Et jamais Satan n’a la permission de nous cribler, sans que cela soit nécessaire. À l’égard de tout véritable enfant de Dieu, Satan peut être sûr qu’il sera dupe de sa propre ruse. Dieu fera tourner toutes choses au bien du croyant.

Qui aurait cru possible que Satan eût un pareil pou­ voir, si Dieu ne nous l’eût pas révélé dans ce livre ? Les fils et les filles de Job, ainsi que le monde de nos jours, sont occupés à manger et à boire, se doutant peu de la soudaine destruction qui les attend. Les bœufs labou­raient, et les ânesses paissaient tout auprès, chaque