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Notes sur Jude.

pas se plier à la voix, au sceptre de Jésus ? S’il est Sauveur, il est aussi Seigneur.

« Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très-sainte foi, priant par l’Esprit saint, conservez-vous dans l’amour de Dieu ». Et qu’est-ce que l’amour de Dieu, dans ce passage ? c’est celui dont il est parlé en Jean XV : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour ». C’est l’amour condescendant de Christ pour nous.

Ceci pousse-t-il le saint au légalisme ? Nullement ; cela ne fait que lier le cœur à Jésus par un nouveau lien, comme à la source vivante de nos affections, l’objet vers lequel tendent tous nos désirs. Encore : « Et sauvez les autres avec crainte, les arrachant hors du feu, et haïssant même la robe souillée par la chair ». Parle-t-il ici de l’esprit d’incrédulité ? Non ; mais prenez garde que la robe souillée par la chair ne vous enveloppe. (Lisez attentivement ces derniers versets de Jude.)

Je le répète encore en terminant, acceptons cette parole d’avertissement de tout notre cœur.

Plût à Dieu qu’elle retentit à l’oreille de tous les enfants de Dieu et qu’ils sussent que nous vivons dans des jours de relâchement et de recherche de soi-même.

La chrétienté se repaît de ce qui est agréable. Chaque jour se multiplient les moyens et les occasions de jouissances mondaines ou charnelles. Les convoitises ou les volontés des pensées (Éph. II, 3) sont bien nour-