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Le Messager Évangélique.

jours il viendra des moqueurs, marchant dans la moquerie selon leurs propres convoitises, et disant : Où est la promesse de son avènement » ? Là, c’est un esprit de moquerie qui distingue ces derniers temps ; et cette moquerie s’exerce sur les mystères de la vérité. Si nous prenons la première épître de Jean, nous verrons qu’il est parlé de la même chose, comme de l’esprit de l’Antichrist, esprit qui travaillait déjà et qui méprise les mystères de la vérité. « Jeunes enfants, c’est la dernière heure » ; dit-il, II, 18. Puis il décrit ce qui caractérise cette dernière heure, c’est de nier que Jésus soit le Christ, c’est de nier le Père et le Fils. Or, de ces deux témoins, Pierre et Jean, nous obtenons un tableau bien défini de ces derniers temps. — Ils doivent être marqués du sceau d’un esprit de moquerie et d’incrédulité, qui se moque de la venue du Seigneur et qui renie le grand mystère des personnes de la Divinité.

En examinant l’épître de Jude, nous verrons que ce ne sont plus ces traits qui distinguent les derniers jours, mais un effrayant relâchement de la morale, comme celui que Paul nous présente dans 2 Timothée III ; c’est d’un relâchement moral qu’il s’agit dans ces deux épîtres. Selon le témoignage de Paul, les hommes seront égoïstes, avares, vantards, orgueilleux, outrageux, désobéissants à leurs parents, ingrats, profanes, sans affection naturelle, implacables, calomniateurs, incontinents, cruels, n’aimant pas le bien, traîtres, téméraires, enflés d’orgueil, amateurs des voluptés plutôt que de Dieu, ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance ». Voilà un tableau affreux, et rappelez-vous que c’est la chrétienté qui est là décrite ! ce n’est pas du monde païen que Paul parle. Non, les prophéties