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Le Messager Évangélique.

justice, les épanchements divins de la grâce, quelle différence entre l’amour de Dieu se satisfaisant… et : « Fais ces choses et tu vivras », même si on les eût faites ! La justice est là, mais non pas celle de l’homme, sous la loi, quel que soit celui qui l’a accomplie : la justice est celle de Dieu en ce qu’il a élevé Christ à sa droite dans la gloire, lui qui s’était donné lui-même et tout ce qui faisait l’objet de la promesse, comme venu dans la chair, pour la gloire de Dieu le Père, selon le dessein éternel de bénédiction et de manifestation de Lui-même en bénédiction, dont Christ, la semence promise, le premier, était l’objet. Ensuite, nous aussi, si nous sommes de Christ, nous sommes la semence d’Abraham et héritiers selon la promesse (vers. 29).

Combien la personne de Christ est mise en relief dans toutes ces choses ! Car Dieu, dans un certain sens, était débiteur à Jésus pour le maintien de sa gloire, et même pour plus encore, pour la seule complète manifestation de cette gloire dans la rédemption. C’est pourquoi, ainsi que nous l’avons vu, Christ est entré justement dans cette gloire comme homme. Mais à qui Dieu peut-il être débiteur en quelque sens que ce soit ? Qui peut présenter à Dieu un motif comme fondement de son activité ou de son amour ? — Christ, Lui, l’a fait, selon les conseils éternels !

Je conclus donc que la vie, la justice et l’héritage ne viennent pas jusqu’à moi sous la loi, ni par la loi : — la loi ne peut pas me procurer la justice, et je ne peux pas davantage être sous la loi en aucune manière, si j’ai la justice par Christ, selon la promesse. Je ne possède pas non plus la justice au moyen de son accomplissement par quelqu’un pour moi, car dans ce cas la justice serait sous la loi et par la loi, « mais si la justice est par la loi, Christ est donc mort inutilement » (Gal. II, 21) !

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