Notes sur le Psaume cxix.
159-160. « Regarde combien j’ai aimé tes commandements, Éternel ! fais-moi revivre selon ta miséricorde. — Le fondement de ta parole est la vérité, et tous les jugements de la justice sont éternels. »
Maintenant, en contraste avec l’état moral des impies, l’Esprit met en relief le caractère vraiment pieux du juste ; c’est au sein de l’épreuve que s’exerce sa piété, et que son amour pour les commandements de l’Éternel se dessine d’une façon particulière ; aussi en appelle-t-il à l’Éternel, afin que lui-même constate la sincérité et la réalité de l’amour qui, en lui, donnait à son obéissance, à sa soumission aux commandements de son Dieu, un caractère vraiment décidé. En face de l’iniquité qui envahit tout au milieu du peuple de Dieu, il n’y a pas à marchander ; et le cœur qui aime Dieu sait toujours, en de telles circonstances, à quel parti s’arrêter, Or, au travers de toutes ses difficultés, ce qui soutient l’âme du juste, c’est l’espoir de sa restauration, de son relèvement, ou plutôt du relèvement de la nation à laquelle le fidèle se rattache et de laquelle il interprète les sentiments devant Dieu ; le peuple est sous le jugement à cause de ses péchés, il est extérieurement anéanti, néanmoins Dieu le relèvera par sa miséricorde seule et gratuite. Ici, remarquons une chose : lorsque la masse du peuple a abandonné la parole de Dieu, qu’il est dans un état d’apostasie, il perd son caractère de peuple de Dieu ; alors, ce qui,