péché ; mais aussi longtemps que la terre est souillée par le péché, il ne peut y avoir pour l’esprit de sainteté ni établissement, ni repos. C’était là l’esprit de Jérémie, et celui de la toujours étrange famille du Kénien. Au lieu de chercher une demeure permanente et des jouissances terrestres, là où le péché abondait, ils furent pèlerins, et pèlerins conséquents avec eux-mêmes, au milieu de l’abondance, cherchant leur repos et leur portion là où le péché ne pouvait entrer, et où, par conséquent, la portion pouvait être éternelle aussi bien qu’abondante.
« Par la foi, Abraham demeura dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère, demeurant sous des tentes avec Isaac et Jacob, les héritiers de la même promesse ; car il attendait la cité qui a les fondements, dont Dieu est l’architecte et le créateur. Tous ceux-ci sont morts dans la foi, n’ayant pas reçu les promesses, mais les ayant vues de loin, et saluées, ayant fait profession qu’ils étaient étrangers et forains sur la terre. Car ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils cherchent une patrie… une meilleure patrie, c’est-à-dire une céleste ; c’est pourquoi Dieu n’a point honte d’eux, savoir d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité » (Hébr. XI, 8-16). Et les Kéniens ne marchaient-ils pas sur les traces du père des croyants (Rom. IV, 12) ?
« Parle aux enfants d’Israël et leur dis : Quand un homme ou une femme aura fait le vœu de Nazaréen, pour se faire Nazaréen à l’Éternel, il s’abstiendra de vin et de cervoise, il ne boira d’aucun vinaigre fait de vin ou de cervoise, ni d’aucune liqueur de raisins ; et il ne mangera point de raisins frais, ni de raisins