enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli, et parfaitement propre pour toute bonne œuvre » (2 Tim. III, 16).
Peut-être ne verra-t-on pas d’abord la sagesse spirituelle, et le profit qu’il y a à retirer d’un récit aussi étrange et en apparence aussi obscur. Cependant, de l’instruction, il doit y en avoir, et de l’instruction pour nous, car Dieu l’a dit : Ainsi donc, puisque l’âme aussi bien que l’Église sont si abondamment fournies, il nous faut apprendre pourquoi le Saint-Esprit nous a parlé du Kénien, et recueillir une instruction convenable de cette histoire. J’espère que plusieurs y trouveront la correction et l’enseignement, pour ne pas dire davantage, que j’y ai moi-même trouvés, quant à ce qui me paraît l’intention du Seigneur en perpétuant ainsi le nom et le caractère de la race des Kéniens.
Introduits devant nous ici et là, et n’occupant que peu de place dans les récits sacrés, ils y paraissent de temps en temps, puis ils sont comme perdus de nouveau. Cependant si nous relions ensemble les fragments de leur histoire, nous la verrons marcher parallèlement à celle d’Israël, et cela, depuis le moment où Dieu méditait la délivrance de son peuple hors d’Égypte, jusqu’à celui où ils sont cachés, comme captifs, dans les palais ou les donjons de Babylone.
1° Il est écrit : « Or Pharaon ayant appris ce fait-là (qu’un Égyptien avait été tué), chercha à faire mourir Moïse ; mais Moïse s’enfuit de devant Pharaon, et s’arrêta au pays de Madian, et s’assit près d’un puits. Or le sacrificateur de Madian avait sept filles, qui vinrent puiser de l’eau ; et elles emplirent les auges pour