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Le Messager Évangélique.

gesse de Dieu « dans la rédemption qui est dans le Christ Jésus ». Christ est le remède offert par Dieu, et la ressource du pécheur pour tout ce dont celui-ci a personnellement besoin dans son plus triste état au jugement de Dieu lui-même.

C’est « un bien plus grand mal » pour un homme que Dieu entre en jugement avec lui, que d’avoir à souffrir d’une infirmité corporelle, — avec son cortège habituel d’abattement et de tristesse, — même pendant trente-huit ans. Dieu n’entrera jamais dans un jugement pareil avec celui qui croit en Jésus-Christ. Le Seigneur Jésus dit avec autorité, en parlant de celui qui croit, qu’il « ne viendra pas en jugement ».

Cette solennelle déclaration, faite ainsi par l’autorité même de Jésus, est maintenant annoncée publiquement aux pécheurs, non-seulement parce que tout jugement est réservé à Jésus, mais parce que le jugement lui-même a passé sur lui.

Voilà la base du ministère de la réconciliation : Dieu « a fait être péché pour nous celui qui n’a pas connu le péché, afin que nous devinssions justice de Dieu en Lui » (2 Cor. V, 21). C’est sur ce principe que les ministres de Dieu supplient les hommes d’être réconciliés avec Dieu, — ce qui est une impossibilité morale, aussi longtemps que l’idée (quelque juste qu’elle soit d’ailleurs) de Dieu entrant en jugement avec le pécheur, n’a pas fait place dans l’âme à la révélation de Dieu présentant son propre Fils comme substitut pour le pécheur dans le jugement. Le Fils, ainsi présenté par Dieu, est maintenant l’objet spécial de la foi. « Celui qui croit n’est pas jugé » (Jean III, 18) ; « il ne viendra pas en jugement » pour que sa culpabilité ou sa non-cul-