Le réservoir de Béthesda.
Le réservoir de Béthesda était une preuve de la patiente et miséricordieuse grâce de Dieu envers son peuple, une preuve bien appropriée à la condition d’Israël, qui avait besoin d’apprendre à dépendre de Dieu, plutôt que de se glorifier de ses privilèges. La bénédiction qui se rattachait au réservoir de Béthesda avait un caractère tout particulier : ce n’était point une ordonnance proprement dite à laquelle les Juifs, comme tels, pussent prétendre avoir droit ; mais Dieu dans sa miséricorde intervenait occasionnellement en faveur d’Israël. Lorsqu’à une certaine époque, non déterminée à l’avance, l’ange troublait les eaux du réservoir, un seul homme était guéri. « Le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée » était guéri, de quelque maladie qu’il fût détenu (Jean V, 4).
Le peuple d’Israël aurait pu retirer du réservoir de Béthesda une profonde instruction quant à ses besoins et quant à la grâce de Dieu. Mais Jésus vient prendre