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Numéro 9.
15 Mai 1861.
LE MESSAGER ÉVANGÉLIQUE.

Le réservoir de Béthesda.

Le réservoir de Béthesda était une preuve de la pa­tiente et miséricordieuse grâce de Dieu envers son peu­ple, une preuve bien appropriée à la condition d’Israël, qui avait besoin d’apprendre à dépendre de Dieu, plu­tôt que de se glorifier de ses privilèges. La bénédiction qui se rattachait au réservoir de Béthesda avait un ca­ractère tout particulier : ce n’était point une ordon­nance proprement dite à laquelle les Juifs, comme tels, pussent prétendre avoir droit ; mais Dieu dans sa mi­séricorde intervenait occasionnellement en faveur d’Is­raël. Lorsqu’à une certaine époque, non déterminée à l’avance, l’ange troublait les eaux du réservoir, un seul homme était guéri. « Le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée » était guéri, de quel­que maladie qu’il fût détenu (Jean V, 4).

Le peuple d’Israël aurait pu retirer du réservoir de Béthesda une profonde instruction quant à ses besoins et quant à la grâce de Dieu. Mais Jésus vient prendre