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La décadence du corps humain.

La décadence du corps humain.

ou Explication de Ecclésiaste chap. XII.

Verset 1. Souviens toi de ton Créateur au jour de ta jeunesse.

Conseil de la Sagesse divine, opposé à l’oubli ordinaire que l’homme fait de Dieu. — En aucun temps, le cœur naturel de l’homme n’aime à marcher devant Dieu. Mais c’est surtout dans la jeunesse que l’on a de la propension à fuir sa présence comme incompatible avec les pensées et l’état moral que l’on rencontre ordinairement chez les jeunes gens. — Cependant tout homme a affaire avec Dieu ; un jour ou l’autre il faut comparaître devant sa face, et si l’on doit entrer en relation avec Lui, il est bon que ce soit de bonne heure, dès les jours de la jeunesse. C’est Lui qui est notre Créateur. Notre vie, notre respiration, tous nos avantages en ce monde viennent de sa libéralité ; nous avons des devoirs à remplir envers Lui. En nous souvenant de Lui comme notre Créateur, nous serons amenés à comprendre le besoin que nous avons de Lui comme notre Rédempteur, et il apprécier le don ineffable qu’il nous a fait de la vie éternelle en son Fils Jésus-Christ.

Avant que les jours mauvais viennent, et avant que les années arrivent, desquelles tu dises : Je n’y prends point de plaisir.

C’est donc de bonne heure, dès les jours de la jeunesse, lorsqu’on jouit de la plénitude de ses forces et de ses facultés, qu’il faut venir à Dieu. Car si, pour le faire, on renvoie aux mauvais jours, aux jours de la vieillesse et des infirmités ; à l’âge où les facultés s’éloignent ; où l’on n’a plus que le sentiment angoissant