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Le Messager Évangélique.

Or « c’est ici le témoignage, que Dieu nous a donné la vie éternelle ; et cette vie est dans son Fils. » Ici, c’est la chose attestée par le témoignage. La vie n’est pas dans le premier Adam, mais dans « son Fils ; » elle n’est pas dans l’homme, ni par les œuvres de l’homme ou par aucun moyen quelconque, mais elle est le don de Dieu (Rom. VI, 25). Dieu nous a donné la vie éternelle, mais cette vie est dans son Fils ; bien que nous possédions la vie, elle n’est pas intrinsèquement en nous ; — elle est dans son Fils. Lorsque nous avons été vivifiés, la vie n’est pas considérée comme étant en nous ; car Jésus dit : « Parce que je vis, vous aussi vous vivrez » (Jean XIV, 19).

Si la vie de Christ peut être annulée ou anéantie, la vie en nous peut l’être également ; si Christ peut mourir, nous pouvons perdre aussi la vie ; mais si la mort n’a plus d’empire sur lui, elle n’en a plus non plus sur nous. La source de la vie est en Christ, et c’est là ce qui donne à cette vie son immense valeur et son précieux caractère. « Il a été donné au Fils aussi, d’avoir la vie en lui-même » (Jean V, 26) : par la grâce il devient notre vie ; et comme le doigt ou la main ont vie, et sont pénétrés par la vie, sans qu’ils aient la vie en eux-mêmes ou qu’ils soient le siège de la vie, — le siège de la vie aussi n’est pas en nous, mais en Christ. « Notre vie est cachée avec Christ en Dieu » (Colossiens III, 3), elle est aussi immuable que lui-même.

Le caractère tout entier de la vie et toute communion découlent de cette précieuse vérité, que la vie est « dans son Fils ; » le caractère de cette vie, c’est la proximité de Dieu. — Christ lui-même est notre vie (Colossiens III, 4) ; et il est de la plus haute importance pour l’affermisse-