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La Parole de Dieu, etc.

La Parole de Dieu et la sacrificature de Christ.

Il est question ici de deux choses que Dieu emploie pour nous soutenir à travers le désert : l’une est la parole de Dieu, l’autre la sacrificature du Seigneur Jésus.

La parole de Dieu sert à découvrir et à discerner les pensées et les intentions du cœur. Elle est « vivante et opérante, et plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants, … et jugeant des pensées et des intentions du cœur. » Tout ce qui est de la chair, elle le retranche sans miséricorde — et béni soit Dieu de ce qu’il en est ainsi, parce que c’est un obstacle à notre bénédiction.

L’avertissement dont parle ici l’apôtre, en faisant allusion à l’histoire d’Israël, c’est que leurs corps sont tombés dans le désert. Ils étaient sortis d’Égypte, et cependant leurs corps sont tombés dans le désert. Il y a pour nous, cela va sans dire, un danger correspondant, un danger très-réel. Sans doute, Dieu gardera les siens jusqu’à la fin ; mais le danger, c’est d’oublier que si nous sommes gardés, c’est par la foi. Or ce qui tend à nous faire tomber dans le désert, c’est la chair, et le moyen que Dieu emploie pour que nous ne tombions pas dans le désert, c’est la Parole, qui est plus pénétrante qu’aucune épée à deux tranchants. La Parole de Dieu juge toute pensée qui ne vient pas de Dieu, toute intention qui n’est pas selon Dieu, c’est-à-dire tout ce qui surgit naturellement dans le cœur de l’homme, tout ce qui vient de la chair ; et l’on sait que la chair est tout