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La rédemption.

dira aux espions : « Dès que nous avons entendu ces choses, notre cœur s’est fondu ; et depuis lors aucun homme n’a plus eu de courage à cause de vous, car Jéhovah votre Dieu est le Dieu des cieux en haut et de la terre en bas » (Jos. II, 11). La joie des enfants d’Israël ne consiste pas à ne point avoir d’ennemis ; elle consiste en ce que Dieu a pris en main leur cause et qu’il les a amenés dans sa présence.

Il y a plus encore : nous lisons au verset 17 : « Tu les introduiras et les planteras sur la montagne de ton héritage, au lieu que tu as préparé pour ta demeure, ô Jéhovah, au sanctuaire que tes mains ont établi. » — Israël, maintenant, était déjà avec Dieu dans sa sainte demeure ; — et nous pareillement nous sommes dans la présence de Dieu — mais non pas encore « au lieu que tes mains ont établi, » « à la montagne de ton héritage, » — de l’héritage de Dieu et non pas d’Israël. Ainsi aussi, Paul demande pour les saints qui étaient à Éphèse, qu’ils connaissent « quelle est l’espérance de leur vocation et quelles sont les richesses de la gloire de son héritage dans les saints » (Éphés. I, 48). Israël devait habiter le pays de Dieu, — et la maison du Père est notre demeure : Lui-même veut nous y introduire, en sorte que nous n’avons rien à craindre des ennemis qui peuvent se trouver sur le chemin : pour la foi ils sont impuissants. Une assurance pleine et entière est le privilège de la rédemption.

Mais si Dieu a racheté son peuple, s’il veut l’introduire dans le pays de Canaan, il faut qu’Israël passe par l’épreuve, et c’est « suivant le commandement de Jéhovah »… que les enfants d’Israël campèrent en Réphidim, « où il n’y avait point d’eau à boire pour le