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La rédemption.

notre vie à la servitude (Hébr. II, 14-15). Depuis la mer Rouge, Israël n’a plus à faire avec l’Égypte, le pouvoir de Pharaon est définitivement brisé, le peuple racheté hors d’Égypte, et Dieu lui-même son salut : Celui qu’à juste titre les enfants d’Israël avaient craint comme juge ; — celui-là est maintenant leur salut ; ils sont rachetés et n’ont plus maintenant à espérer la miséricorde. Il en est de même pour nous, quand, par la foi, nous sommes entrés dans les effets bénis de la mort de Christ ; nous ne sommes pas seulement à l’abri du jugement, mais Dieu que nous craignions est notre Sauveur (voyez Ex. XIV, 30-31).

Le passage de la mer Rouge et la Pâque sont donc deux événements bien distincts dans l’histoire d’Israël, et la joie d’une âme qui se réjouit simplement de ce qu’elle est à l’abri du jugement — ou la Pâque en Égypte, n’est pas la même que celle de Moïse et des enfants d’Israël chantant à Jéhovah, parce qu’il a entièrement racheté son peuple hors d’Égypte et de la mer Rouge, et qu’il l’a amené par sa puissance à la demeure de sa sainteté. Israël, après le passage de la mer, peut se réjouir de ce que le jugement est passé, de ce que Pharaon et toute sa puissance « a été enfoncé comme du plomb dans les eaux magnifiques ; » il peut chanter à Jéhovah, parce qu’il a amené son peuple, par sa force, à la demeure de sa sainteté, à lui-même, parce qu’il l’a fait passer d’entre les morts, à la lumière de sa présence, qu’il l’a mis dans la lumière comme lui est dans la lumière.

Les Israélites sont ainsi amenés à Dieu, dans la lumière comme Dieu est dans la lumière, avant qu’ils aient fait un seul pas dans le désert ; aussi ne peut-on