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La puissance de la foi.

non pas un peut-être sur les lèvres, mais l’assurance qu’avec son propre sang, propitiation avait été faite auprès de Dieu pour les pécheurs (1 Jean II, 1, 2.)

Remarquons encore que le plaidoyer de Moïse se caractérise par ces quatre choses : — 1° Moïse demande que le peuple soit conservé pour le maintien de la gloire de Dieu ; 2° il demande à Dieu qu’il pardonne le péché du peuple, condition indispensable pour que le peuple soit à l’aise avec Dieu ; 3° il demande encore que Dieu reprenne sa place au milieu de son peuple, afin que la clarté de sa face l’éclaire et qu’elle lui soit en joie chaque jour. 4° Enfin, Moïse demande à voir la gloire de Dieu, mais impossible de la contempler en dehors de Christ ; « tu ne pourras pas voir ma face » etc. ; mais voici, par devers Dieu, un rocher, retraite sûre, Moïse y serait placé par la main de Dieu (22), mais sa face ne se verrait pas. Moïse serait témoin de tout ce qui suffisait aux besoins du moment. — « Je ferai passer toute ma bonté devant toi » — jusqu’à ce que vînt Celui qui… « ôterait le péché et ferait propitiation pour l’iniquité… » et en la face de qui la gloire de Dieu serait manifestée pour être contemplée (2 Cor. II, 18.)

Ainsi se termine cet édifiant plaidoyer, dans lequel se voit la puissance et la vertu de la foi, triomphant par la volonté de Dieu, afin de soustraire le peuple au jugement qu’il méritait.

Maintenant, j’aimerais faire part à mes chers frères de quelques réflexions pratiques, suggérées par ce précieux sujet. — Il n’y a certainement pas un enfant de Dieu, en qui il y ait tant soit peu de l’affection de l’Esprit, qui n’éprouve un moment ou un autre, ce besoin