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Numéro 2.
Février 1860.
LE MESSAGER ÉVANGÉLIQUE.

Les souffrances et les louanges de Christ.

(Suite et fin.)

De là vient que si, pour Christ, le péché a été le ju­gement, pour nous il n’en résulte que la grâce en lui et par lui. Car si, quant à moi, Dieu tient compte du pé­ché au jour du jugement, je suis perdu. Mais je dis qu’il en a déjà tenu compte en Christ, navré pour nos forfaits, et froissé pour nos iniquités ; et maintenant coule un fleuve de grâce sans mélange. Car le fait est, non pas seulement que l’inflexible colère de Dieu soit tombée sur Christ crucifié, mais que Christ entre dans toutes les délices de Dieu après avoir ôté le péché. Dieu n’était plus maintenant un juge et un vengeur, mais un libé­rateur de la mort et de toutes les conséquences du pé­ché que Christ avait pris sur lui ; il y allait de sa gloire comme Dieu et comme Père de relever Christ d’entre les morts et de le placer dans la juste gloire comme homme, et dans les délices infinies comme Fils, devant lui.

Quel changement a eu lieu ! Christ est entendu d’en­tre les cornes des licornes. La résurrection est la ré-