Car le combat n’est pas seulement au dehors, mais aussi au dedans : le juste habite au milieu d’un peuple qui ne craint pas Dieu[1], et qui tend à une affreuse défection, quoiqu’il professe être le peuple de Dieu. Or si la défection que le juste craint arrive, quel opprobre jeté sur le nom de Dieu ! Quelle bonne chose de ne pas être indifférent à ce qui peut diminuer, aux yeux des hommes, la gloire du nom de Dieu ! Tel est l’état spirituel de celui qui connaît Dieu et qui est conduit par lui ;
40. Voici, j’aspire à tes ordonnances ; fais-moi revivre par ta justice.
— d’ailleurs, son plan est tout tracé, sa résolution est prise : « aspirer aux ordonnances du Seigneur ; » il tend, malgré tout, à ce que sa marche soit toujours davantage en harmonie avec ces ordonnances ; car Dieu agira et par sa justice fera revivre le juste qui s’attend à lui, car chez les hommes il n’y a aucune justice pour reconnaître et pour agir selon le droit du juste. Mais Dieu agira pour l’homme qui marche droitement devant lui.
Il y a une différence entre : « Fais-moi revivre selon ta parole, » et : « Fais-moi revivre par ta justice ; » quand il est dit : « par ta parole, » c’est pour le cœur, afin d’en développer les affections et l’énergie pour Dieu ; — quand il est dit : « par ta justice, » cela tient spécialement à l’intervention de la puissance de Dieu, qui, agissant avec justice, contre l’injustice des hommes, délivrera le juste et son peuple.
- ↑ Les Juifs à Jérusalem, à la fin du siècle ; Jean V, 43 ; Dan. IX, 27 ; XI, 30, 31.