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Supplément au N° 7.
Juillet 1860.
LE MESSAGER ÉVANGÉLIQUE.

Pensées sur 2 Cor. XII.

Ce chapitre nous fait voir, d’une manière remarquable, d’où procède la force par laquelle le chrétien peut marcher dans ce monde. Il ne s’agit pas seulement d’un sentier dans lequel le chrétien peut marcher, mais du moyen d’avoir la force pour y marcher, et de ce qu’est l’œuvre parfaite de Dieu pour l’y faire marcher. Nous avons ici deux extrêmes : jusqu’où un chrétien peut s’élever, et jusqu’où il peut tomber.

Au commencement du chapitre nous voyons un homme ravi au troisième ciel : là il était au suprême degré de la béatitude spirituelle. Et cette béatitude qu’il avait éprouvée était telle, qu’il ne pouvait l’exprimer quand il était revenu à son état naturel. Nul doute que la foi de l’apôtre n’ait été par là fortifiée pour son œuvre ; mais il ne pouvait parler de telles choses. C’est bien là l’état de spiritualité le plus élevé que vous puissiez supposer, et néanmoins c’est ce qui est vrai pour chacun de nous. Sans doute, cela avait pour l’apôtre une application toute spéciale, mais la bénédiction qu’il a ainsi réalisée est vraie pour nous aussi. Puis, à la fin du chapitre, nous avons l’autre extrême, l’état terrible dans