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Le songe de Nébucadnetzar.

Israël, comme peuple, du pouvoir sur la terre, et transfère ce pouvoir aux nations, Dieu cependant ne fait pas des nations son peuple, ni de leurs rois ses rois, ni de leur royaume son royaume ; la gloire de Jéhovah qui a quitté le temple et Jérusalem (Ézéch. X, 18-19 ; XI, 12), n’a point été transportée à Babylone ; elle a quitté la terre. À Babylone, là où règne Nébucadnetzar, il n’y a ni gloire de Jéhovah, ni sacrifices au vrai Dieu, ni loi de Jéhovah ; Nébucadnetzar, par un des premiers actes de son pouvoir, établit l’idolâtrie et punit de mort celui qui refuse son culte à l’idole. Cependant quel que soit le caractère profane des empires des nations, quels que soient les traits sous lesquels le prophète nous les présente de nouveau au chapitre VII en particulier, les empires des nations et leurs rois sont établis de Dieu, et tout homme leur doit, comme tels, obéissance et honneur : celui qui leur résiste résiste à l’ordonnance de Dieu (Rom. XIII, 1-7).

Dans la personne de Nébucadnetzar, le roi de Babylone, l’empire des Gentils a commencé ; il est « la tête d’or, » comme dit Daniel.

2° Voyons maintenant ce que nous lisons au sujet du second empire qui devait s’élever après celui des Babyloniens ou Caldéens, cet empire de la poitrine et des bras d’argent.

L’interprétation qui suit l’exposé du songe de Nébucadnetzar, ne nous dit rien de ce second empire, si ce n’est ceci : « Après toi, il s’élèvera un autre royaume moindre que le tien » (vers. 39) ; mais au chapitre V, nous trouvons d’autres renseignements. Nébucadnetzar avait été remplacé dans sa charge royale par son fils ou petit-fils, Belsatzar. Celui-ci au milieu d’une fête et