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Le Messager Évangélique.

Cherchons d’abord à graver dans notre pensée les traits principaux de cette grande image de la vision de Nébucadnetzar : l’esquisse que nous en donne ici le Saint-Esprit est parfaitement simple.

Nébucadnetzar a vu une grande image comme une figure humaine : rien n’y manque depuis la tête, la poitrine, les bras, le ventre et les hanches, jusqu’aux jambes, aux pieds et aux orteils. La splendeur de l’ensemble était excellente et d’une majesté terrible. Mais cette figure n’était pas composée d’une seule matière : il y avait en elle quatre parties distinctes, formées chacune d’un métal différent, et dans la dernière il y avait encore un mélange de terre. La tête était d’or ; la poitrine et les bras, d’argent ; le ventre et les hanches, d’airain ; les jambes, de fer, et les pieds, en partie de fer et en partie de terre de potier. — Ensuite une pierre arrachée sans main d’une montagne frappe l’image en ses pieds, de telle sorte que l’image toute entière est brisée et réduite en poudre que le vent disperse sans qu’il se trouve de lieu pour elle. — Alors la pierre elle-même devient une grande montagne et remplit toute la terre. — « C’est là le songe. »

Le Dieu des cieux, le révélateur des secrets avait ainsi fait connaître au roi Nébucadnetzar ce qui devait arriver au dernier temps (vers. 28, 29). Mais quel était donc le sens de cette vision, et quelles étaient ces choses qui devaient arriver ci-après, dans la suite des temps ; ces choses que le Dieu des cieux voulait donner à connaître par le moyen de la grande statue et de la pierre détachée sans mains ?

Les voici, telles que le prophète nous en donne lui-même l’interprétation : « C’est là le songe. — Nous