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Le Messager Évangélique.

prophétie. On dit : Laissez-là ces mystères ; occupez vous de choses plus importantes ; travaillez à votre salut, à votre sanctification, au service de Dieu dans ce monde… ; et on croit appuyer ces paroles de l’autorité des Écritures, en ajoutant : « Les choses secrètes sont pour Dieu » (Deut. XXIX, 29).

Oui, certainement, les choses secrètes sont pour Dieu ; elles lui appartiennent à lui seul ; — aussi n’est-ce pas à l’étude de choses secrètes que nous vous invitons : ce dont nous voulons vous entretenir ici, n’est pas secret ou caché, — c’est une révélation. Une chose révélée n’est pas un secret, ou plutôt n’est plus un secret, car révéler, c’est faire connaître ou expliquer des choses jusqu’alors cachées, ainsi que cela nous est dit emphatiquement dans le chapitre que nous avons sous les yeux : « Mais il y a un Dieu aux cieux qui révèle les secrets, et qui a fait connaître au roi Nébucadnetzar ce qui doit arriver aux derniers temps. Ton songe et les visions de ta tête sur ton lit sont telles… » (vers. 28) et encore aux vers. 29 et 30 : « Tes pensées, ô roi, te sont montées dans ton lit touchant ce qui arriverait ci-après ; et celui qui révèle les secrets, t’a révélé ce qui devait arriver. Et ce secret m’a été révélé, non point par quelque sagesse qui soit en moi plus qu’en aucun des vivants, mais afin de donner l’interprétation au roi, et afin que tu connaisses les pensées de ton cœur. »

Recherchez d’ailleurs la portion de l’Écriture où se trouve cette expression : « les choses secrètes sont pour Dieu, » et vous reconnaîtrez que Dieu, au lieu de vouloir nous détourner de l’étude de la prophétie, déclare au contraire, que si les choses secrètes sont pour lui, les choses révélées sont pour nous et nos enfants à ja-