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Le Messager Évangélique.

Ainsi parle l’Écriture dans son simple et précieux langage. Dieu voulait montrer sa bonté et sa grâce envers nous, mais il ne pouvait pas tolérer le péché, ni recevoir dans sa présence et sa sainte demeure, ce qui était souillé et coupable ; c’est pourquoi Dieu a donné son Fils, afin qu’il ôtât le péché et la souillure, pour que nous pussions nous approcher « avec une pleine assurance de foi. » Or, cette œuvre a été accomplie une fois pour toutes, et la Parole peut conclure, comme elle le fait : « Nous avons donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints, par le sang de Jésus, par un chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair » (Hébr. X, 19, 20). Nous entrons là où nul sacrificateur ne pouvait entrer (le souverain sacrificateur seul excepté, une fois l’an) — tandis qu’il y avait une caste de sacrificateurs : tout chrétien peut entrer avec pleine liberté, sous le grand souverain Sacrificateur qui est établi sur la maison de Dieu. Nous-mêmes, nous les croyants, nous formons cette maison ; nous-mêmes, nous sommes ces prêtres ou sacrificateurs appelés à entrer. Nul sacrificateur ne peut s’avancer plus loin que « le saint des saints ; » et là le croyant n’a pas besoin de lui parce qu’il peut y entrer lui-même librement. Si nous acceptons qu’un autre entre pour nous, nous renions notre propre droit et notre caractère de chrétiens, et l’efficacité du sacrifice de Christ. Établir sur la terre une sacrificature entre les croyants et Dieu, c’est renier l’efficacité et la vérité de l’œuvre de Christ qui est mort une fois, lui juste, pour les injustes, » afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre IV, 18). Si, réellement, j’ai été amené jusqu’à Dieu, quel besoin ai-je