Page:Le Messager Évangélique, Vol. 1, 1860.pdf/118

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
114
Le Messager Évangélique.

été donné, à vous aussi, de « vivre de foi, » et pouvez-vous dire avec l’apôtre Paul : « Je suis crucifié avec Christ, et je ne vis plus moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant en la chair, je le vis dans la foi, la foi du Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal. II, 20) ? Bienheureux êtes-vous si vous pouvez, en bonne conscience, répondre affirmativement, — celui qui croit au Fils de Dieu, ayant le témoignage au dedans de lui-même. Alors vous devez savoir ce que c’est que marcher avec Dieu ; vous avez l’immense bonheur d’être, vous aussi, « à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés selon les richesses de sa grâce » (Éphés. I, 6, 7). Oui, vous êtes bienheureux : vous êtes agréables à Dieu par la foi qui vous unit au Bien-aimé de Dieu ; qu’avez-vous à désirer de plus ici-bas, sinon que le Seigneur vous donne de vous étudier constamment à lui être aussi agréable dans tous les détails de votre marche, et de pouvoir dire aussi avec toujours plus d’intelligence et de vérité : « L’amour du Christ nous étreint, en ce que nous avons jugé ceci, que si un est mort pour tous, tous aussi sont morts, et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Cor. V, 9, 14, 15) ? Bienheureux êtes-vous, car vous pouvez attendre avec confiance la même issue de votre vie terrestre que celle dont Énoch fut spécialement favorisé.

Énoch fait exception, en effet, à la règle générale, selon laquelle, comme nous l’avons vu, la carrière terrestre de chacun de ses pères et de ses descendants,