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LE MAGASIN

je voudrais être au tems des fées, et qu’il s’en trouvât une assez bonne, pour m’accorder tout ce que je désirerais. Au même instant, ils virent dans leur chambre une très-belle dame, qui leur dit : Je suis une fée, je vous promets de vous accorder les trois premières choses que vous souhaiterez : mais prenez-y garde, après avoir souhaité trois choses, je ne vous accorderai plus rien. La fée ayant disparu, cet homme et cette femme furent très-embarrassés. Pour moi, dit la femme, si je suis la maîtresse, je sais bien ce que je souhaiterai : je ne souhaite pas encore, mais il me semble qu’il n’y a rien de si bon que d’être belle, riche et de qualité. Mais, répondit le mari, avec ces choses on peut être malade, chagrin, on peut mourir jeune ; il serait plus sage de souhaiter de la santé, de la joie et une longue vie. Et à quoi servirait une longue vie, si l’on était pauvre, dit la femme ; cela ne servirait qu’à être malheureux plus long-tems. En vérité, la