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mensonge et être un voleur.

- Tu n'es qu'un sot, lui dit cette femme ; personne ne saura que tu as fait cela.

- Dieu le saura, madame, répondit Fatal ; il voit tout ce que nous faisons, et punit les menteurs et ceux qui volent.»

Quand la fermière entendit ces paroles, elle se jeta sur lui, lui donna des soufflets, et lui arracha les cheveux. Fatal pleurait, et le fermier l'ayant entendu, demanda à sa femme pourquoi elle battait cet enfant.

« Vraiment, dit-elle, c'est un gourmand, je l'ai vu ce matin manger un pot de crème, que je voulais porter au marché.

- Fi, que cela est vilain, d'être gourmand », dit le paysan ; et tout de suite il appela un valet, et lui commanda de fouetter Fatal. Ce pauvre enfant avait beau dire qu'il n'avait pas mangé la crème, on croyait sa maîtresse plus que lui. Après cela, il sortit dans la campagne avec ses moutons, et la fermière lui dit :

« Hé bien, voulez-vous, à cette heure, me donner un mouton ?

- J'en serais bien fâché, dit Fatal, vous pouvez