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L’ouvrière habile peut aussi s’établir sans grands frais ; une machine à coudre dont elle acquitte le prix par mensualité ; un petit moteur, si l’électricité existe dans l’immeuble où elle habite, un mannequin d’atelier, et voilà notre corsetière prête à prendre du travail à façon ou à faire des corsets sur mesures.

Le métier de corsetière, varié, intéressant, des mieux rémunérés, s’exerce dans des locaux où l’air et la lumière sont répandus à profusion ; il n’est pas insalubre ; n’amène aucune déformation professionnelle ; il nécessite seulement une bonne vue, du soin et de la propreté.

Le corset évoluant avec la mode des robes, change de forme, de nom, s’appelle tantôt ceinture, gaine, brassière ou combinaison, il convient aussi de lui ajouter le soutien-gorge, les ceintures médicales et les corsets orthopédiques ; ce qui permet aux ouvrières de se spécialiser dans le travail qui leur convient le mieux.

Faire apprendre à sa fille le métier de corsetière, c’est donc lui mettre entre les mains un capital consolidé, qui rapportera d’année en année des intérêts de plus en plus élevés.


Paris, Avril 1930.