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même, dans les deux cas, au point de vue du métier proprement dit.

Muni d’un livret de travail délivré à la Mairie, les fillettes, accompagnées de leur mère (ou de leur tuteur si elles sont orphelines) peuvent donc se présenter chez les Corsetières sur mesures, les Fabricants de corsets en gros ou les Orthopédistes ; parents, enfants, patrons signent un contrat d’apprentissage exigé par la direction de l’Enseignement Technique, et, dès le lendemain les fillettes se mettent à l’ouvrage.

Une prime horaire est garantie aux apprenties qui doivent l’augmenter, et même la doubler, par le travail aux pièces. La première année l’apprentie exécute les différentes façons à la main, et passe successivement de la pose des agrafes et des boutons au baleinage, à l’éventaillage, au garnissage ; puis, la seconde année, mise devant une machine marchant au moteur elle apprend à monter les différentes pièces d’un corset : poser les buscs, entourer des agrafes ; faire des boutonnières en tissu, en sergé ; piquer les rubans-fourreaux des baleines et des ressorts ; poser des jarretelles ; border les corsets haut et bas.

Une troisième année est nécessaire pour spécialiser l’apprentie, qui peut alors prendre part à un Concours, et recevoir un diplôme de fin d’apprentissage décerné par l’Union des Industries du Corset. Elle est ensuite classée petite main, et deviendra deuxième ouvrière, puis première ouvrière, coupeuse, modéliste même et son salaire augmentera avec les années, en raison de l’expérience acquise.