dans l’église et dans le cloitre, non parfois sans causer quelque désordre. Aux fêtes des grands jubilés, c’est un tel concours de fidèles accourus de plus de vingt lieues à la ronde, que les sergents du Chapitre ne suffisent plus à la tâche et que le Consulat est obligé de prendre les plus rigoureuses mesures de police pour assurer la sécurité du cloitre et de la ville.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/1/18/Eglise_Saint-Jean_cote_de_l%27avenue_de_l%27Archev%C3%AAch%C3%A9.jpg/220px-Eglise_Saint-Jean_cote_de_l%27avenue_de_l%27Archev%C3%AAch%C3%A9.jpg)
De combien d’événements cette enceinte ne fut-elle pas le théâtre ! Toute l’histoire de Lyon, presque toute l’histoire de France, a passé là. Qui redira les jours de gloire, de joie ou de deuil, dont ces lieux ont gardé le souvenir : — la pompe magnifique déployée aux conciles œcuméniques de 1245 et de 1274, le premier, présidé par le pape Innocent IV ; les séjours de Grégoire X, de Clément V, qui célébra sa première messe à Saint-Jean ; le couronnement du cardinal d’Ossat, qui y ceignit la tiare sous le nom de Jean XXII ; — la consternation publique qui accompagna jusqu’à la Cathédrale, au retour de la huitième Croisade, la dépouille mortelle de Saint-Louis, décédé sous les murs de Tunis ; — les visites royales et les séjours à l’Archevêché, de Charles VI, accueilli à la porte du cloître par le cri de « Montjoie, Saint-Denis, vive le Roy ! », de Charles VIII au mois de novembre 1495, de Henri II et de Catherine de Médicis en 1548 ; — la cérémonie du serment prêté sur l’autel, en juin 1564, par le roi Charles IX, en présence des ambassadeurs de la reine d’Angleterre, pour la ratification du traité de Troyes ; — le mariage de Henri IV et de Marie de Médicis, célébré à Saint-Jean, le 17 décembre 1600, par le cardinal légat Aldobrandini, neveu du pape Clément VIII ; — les Te Deum d’actions de grâces chantés devant les rois de