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le lyon de nos pères

pape Urbain VIII, qui rappellent le séjour que fit dans ce palais, en 1625, le légat François Barberini, se rendant auprès du roi de France. Si nous franchissons le seuil de la grande salle, destinée aux réunions synodales, nous remarquons, à gauche de l’entrée, l’effigie de ce pontife ; il est représenté assis près d’une table, revêtu de ses habits pontificaux et la couronne royale sur la tête, tenant les clefs d’une main et, de l'autre, bénissant. En face est le portrait du roi Louis XIII, revêtu des ornements royaux et tenant, de la main droite, un glaive avec la couronne papale, de

la gauche un sceptre auquel est suspendu un globe terrestre. Cette grande salle, récemment faite sous les ordres du cardinal-archevêque Alphonse-Louis du Plessis de Richelieu (salle actuelle des Pas-Perdus), donne accès aux appartements prenant leur jour soit sur le cloitre, soit sur la Saône, et dont quelques-uns sont décorés de tapisseries el de portraits. Du côté méridional de la cour de l'Archevêché, se trouvent la maison de la porterie, résidence du diacre qui a la garde du cloitre sous la surveillance du chamarier ; puis, la joignant au couchant, la petite et très antique église paroissiale de Saint-Romain. Une inscription latine placée au-dessus de la porte, avec les demi-figures de saint Joachim et de sainte Anne, rappelle qu’elle fut fondée par un citoyen de Lyon, nommé Fredaldus, et sa femme, "afin qu'aidés par les prières de l'illustre martyr ils puissent jouir du séjour éternel". Cette petite église a été reconstruite au xvie siècle par Claude de Laurencin, baron de Riverie, dont les armes sont à la voûte. On y remarque, sur le