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le lyon de nos pères

gros « blocs de choin » couverts d’inscriptions latines, de ces beaux cippes funéraires en pierre blanche de Fay qui abondaient dans l’enceinte de la ville, il fallait se servir de bateaux pour traverser le fleuve ou, comme on l’avait fait pendant le séjour de Louis XII et de sa cour, établir une traille au port de la rue Neuve. La construction du pont avait duré quatre siècles ; les réparations n’auraient jamais de fin.

Par la voie étroite, où deux charrettes ont beaucoup de peine à passer de front, l’on monte en pente rapide, sur une longueur d’environ quarante toises, avant d’arriver au-dessus des arches marinières. De là, on domine le broteau de la ville, dont les grands arbres épandent de chaque côté leurs panaches de verdure. Sur une pile plongeant dans la lône, une croix, marquant les