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le lyon de nos pères

de Saint-Clair. Aux flancs du coteau, parmi des jardins et de grands terrains plantés de vignes, s’échelonnaient, dans l’enceinte des remparts, limitée au nord par la chapelle et la porte de Saint-Sébastien — au delà de laquelle il n’y avait plus que des champs cultivés — les couvents des Ursulines et des Pères de l’Oratoire et, après le château de Bellevue, les monastères des Carmélites et des Chartreux.

Sur la rive droite de la Saône, au pied et sur les pentes de la colline de Fourvière, on comptait aussi un grand nombre d’églises, de chapelles et de couvents, C’était, au delà de la porte de Vaise, le monastère des Cordeliers de l’Observance ; sous le château fort de Pierre-Scize, la chapelle de la Chana ; perchés côte à côte sur le roc, les couvents des Carmes déchaussés et des Grands- Capucins ; puis les églises de Saint-Paul et de Saint-Laurent, la chapelle de Saint-Barthélemy ; après le Palais de Roanne, les églises contiguës de Saint-Jean, Saint-Étienne et Sainte-Croix, celle de Saint-Romain, et celle de Saint-Pierre-le-Vieux ; au milieu des verdures, l’abbaye royale de Chazaux et, tout au sommet de la colline couverte de vignes, de pelouses et de jardins entourant des habitations isolées, la petite église paroissiale de Saint-Thomas de Fourvière. En redescendant au midi, on voyait encore le monastère des Visitandines de l’Antiquaille, la chapelle de la Madeleine, au milieu du Gourguillon ; le couvent des Minimes et l’église collégiale de Saint-Just ; au-dessous des vignes et des terrasses soutenues par les arceaux romains, l’église Saint-George et la Commanderie, dont les tours baignaient dans la Saône ; enfin, au delà des remparts, qui dévalaient en zigzag, se trouvaient, sur le bord de la rivière, l’église et l’hôpital Saint-Laurent ; plus haut, dans les vignes, la chapelle de Saint-Roch, et, à l’horizon, le prieuré de Saint-Irénée, se profilant sur la découpure des aqueducs, « Apelles lui-même, écrivait un voyageur enthousiaste, ne pourrait peindre un tableau plus varié. »