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le lyon de nos pères

en nombre qui semblait indéfini, des églises, des monastères, des hôpitaux, des chapelles, d’où s’élançaient des flèches entourées de clochetons et de pinacles, ou de hautes tours carrées coiffées de toitures basses à quatre pans.

À l’extrémité de la presqu’ile, c’était la célèbre abbaye d’Ainay, son admirable église romane et ses magnifiques jardins, puis les Jésuites de Saint-Joseph ; au bord du Rhône, le monastère de Sainte-Élisabeth et les constructions monumentales de l’hospice de la Charité ; derrière, au milieu de vastes enclos pleins de verdures, les couvents de Sainte-Marie de Bellecour et des Bleues-Célestes ; plus loin, au bord de la Saône, celui de Sainte-Claire et l’église Saint-Michel. Franchissant du regard le large espace vide de la place Bellecour, on voyait, à la descente du pont du Rhône, l’antique chapelle du Saint-Esprit, blottie contre la porte donnant accès dans l’enceinte de la ville ; puis, en remontant le cours du fleuve, les bâtiments et l’église du Grand-Hôpital, derrière lesquels s’élevaient, à l’ouest, presque en droite ligne, le couvent des Jacobins et celui des Célestins, avec leurs superbes églises et leurs vastes dépendances ; plus au nord, sur le bord de la Saône, les Pères de Saint-Antoine. Près des courtines du Rhône, c’étaient encore les chapelles de Bon-Rencontre et des Pénitents du Confalon, le monastère et l’église des Cordeliers de Saint-Bonaventure, le Grand-Collège de la Trinité. Plus loin, l’église collégiale et paroisse de Saint-Nizier, abritant sous son ombre la petite chapelle Saint-Jacques ; l’église de Saint-Saturnin et l’abbaye royale des Bénédictines de Saint-Pierre, Notre Dame de la Platière, les Augustins de Saint-Vincent et l’abbaye de la Déserte ; les Carmes des Terreaux, l’hospice Sainte-Catherine, les Capucins du Petit-Forest, la chapelle de Saint-Claude ; enfin, au bord du fleuve, le monastère des Feuillants, la chapelle et le bastion