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le lyon de nos pères

étaux obtinrent peu a peu l’autorisation de les relever. Ce n'est point une boucherie fermée ; toutefois, comme pour celle de Saint-George, qui est aussi, nous l’avons vu déjà, une boucherie ouverte, les arrêtés consulaires ont fixé des limites dont les bouchers ne peuvent s’écarter et dans lesquelles on les force à rentrer quand ils en sont sortis.

Ce coin sordide et nauséabond, qui subsistera encore près de deux siècles, — jusqu’en 1826 — comme un dernier vestige de l’ancien quartier de la Porcherie, fait un violent contraste avec les rues de l’Asnerie et de la Juifverie, bordées de charmants hôtels et habitées par les premières familles de la ville. Nous n’avons visité que la partie méridionale de la rue de la Juifvene ; il nous reste à voir la partie située du côté de Saint-Paul, après la « ruelle Punaise » ou le « Rieu », couloir malpropre descendant de la rue Saint-Barthélemy (entre les nos 18 et 16). Deux habitations, contiguës l'une a l'autre, sont particulièrement remarquables. La première (n° 10), ornée d’une imposte en bronze à entrelacs, a sur son portail les armoiries d’Antoine Bonyn de Servières,