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le lyon de nos pères

VII

La rue de Flandres. — Le port Saint-Eloi et la place de la Douane. — Les rues de la Saônerie et des Hébergeries. — Lea rues de l’Angile, de l’Arbalète, de l’Asnerie, de la Juifverie, de le Poulaillerie Saint-Paul. — Les ruelles Punaise et Misère et l’impasse Matafelon. — La chapelles et la rue Saint-Barthélemy. — Le logis de Bréda. — Le monastère des Bénédictines de Chazaux. — La Visitation de l’Antiquaille. — L’église de Fourvière. — L’Angélique. — La maison Mascrani. — Les Carmes-Deschaussés et les Grande-Capucins. — Au quartier Saint-Paul : rues de la Boucherie, de l’Ours, de la Poterie. — Les églises Saint-Paul et Saint-Laurent. — Les rues de la Peyrollerie, du Puits-du-Sel, de Bourgneuf. — La fausse-porte de Bourgneuf. — Le port et la place de la Roche. — La chapelle de la Chana. — La porte de Vaise ct le château de Pierre-Scize. — Les Cordeliers de l’Observance. — Le tombeau des Deux-Amants. — La porte du Lion. — Le four à chaux. — Le faubourg de Vaise. — L’église Saint-Pierre-ès-Liens.

our évoquer encore quelques-uns des souvenirs qui se rattachent à la rue de Gadagne, représentons-nous l’aspect singulièrement animé qu’elle devait offrir, certains jours, lorsque Guillaume de Gadagne y eut établi sa résidence, en qualité de sénéchal et lieutenant au gouvernement de la ville et sénéchaussée de Lyon. Le nouveau sénéchal avait débuté à dix-huit ans dans la carrière militaire, sous les ordres de Jacques d’Albon, maréchal de Saint-André. Les Lyonnais accueillirent avec joie ce jeune compatriote dont l’épée s’était déjà illustrée sur les champs de bataille. Guillaume de Gadagne faisait son entrée, le 17 décembre 1554, accompagné depuis la porte de Vaise par toutes les autorités et les enfants de la ville à cheval, qui amenaient en grand cortège jusqu’en son logis « près des Changes ». L’année suivante, le cardinal de Lorraine, se rendant à Rome, s’arrêtait à Lyon le 13 octobre et prenait son logement chez le sénéchal. Peu de temps après, c’était le maréchal de Saint-André qui descendait chez son ancien