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le lyon de nos pères

Claude Guerrier, près de la place du Change, où Antoine Gondi avait son commerce, à l’angle sud-est, de la rue de la Juifverie (v. dessin, p. 238). Celui-ci exerçait la professions de banquier, lorsque, passant par Lyon en 1530,

Catherine de Médicis, qui aimait à s’entourer de compatriotes, prit à son service Marie-Catherine de Pierrevive, en qualité de gouvernante des enfants de France, puis attacha bientôt son mari, en qualité de maître d’hôtel, au service du duc d'Orléans, qui allait régner sous le nom de Henri II. Ce fut vers ce temps-là que « noble Antoine de Gondi, seigneur du Perron, conseiller de ville », puis receveur du domaine du Roi à Lyon, fit bâtir, sur un terrain acquis de son beau-frère Charles de Pierrevive, la maison que l'on aperçoit là-haut à l’angle des rues du Garillan et de Saint-Barthélemy (nos 19 et 21), et qui deviendra, en 1683, le Séminaire de la Propagation de la Foi ou des Nouvelles Catholiques. — Son fils ainé, Albert, devait élever encore plus haut la fortune des Gond ; successivement pair et maréchal de France, premier duc de Retz, terre que lui avait apportée sa femme, Catherine de Clermont, veuve du baron de Retz, Albert de Gondi fut un des premiers personnages de son époque. Brave, mais dépourvu de scrupules, il fut l'un des plus actifs instigateurs de la Saint—Barthélemy ; puis, faisant une soudaine volte-face, il conseilla ouvertement à Henri III de se rapprocher du roi de Navarre, s’attacha résolument à celui-ci et devint l’un de ses principaux conseillers. Pendant ce temps, son frère Pierre, né a Lyon, dans la demeure paternelle, était évêque-duc de Langres, puis évêque de Paris, confesseur de Charles IX