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le lyon de nos pères

Bullioud, que vous reconnaitrez à son portail en bossages et à son fronton orné d’une Nativité en bas-relief (n* 16), et quelques pas après, dans la maison Croppet (n° 12), le puits sur lequel le Chapitre de Saint-Jean a fait élever une pyramide, en souvenir du service rendu en 1562 par Jean et André Croppet, qui y cachèrent les archives sauvées des mains des calvinistes. Mais auparavant, arrêtez-vous à la maison de l’Outarde d’or (n° 19) ; c'est une des plus belles de notre vieille rue du Bœuf. »

Nous prenons congé de l’obligeant hôtelier de la Bombarde, après l'avoir vivement remercié de toutes ses politesses et en laissant dix sols de pourboire dans la main de l’écuyer. A peine engagés dans la rue du Bœuf, nous apercevons, à notre droite, l’enseigne de l’Outarde sculptée sur l'imposte. Porte à clous et à compartiments, marteau moderne (Louis XIII), large allée sous voûte d’arête à nervures, jolie cour à trois tourelles de formes différentes, dont une carrée avec d’élégantes fenêtres ornées de pilastres et de chapiteaux, et une autre ronde avec pilastres et frontons ; cage d’escalier à pans, avec fenêtres à moulures gothiques : c’est une charmante construction Renaissance de la fin xvie siècle (dessins, p.224 et 225). Au coin de la place Neuve (dessins, p. 226 et 227), nous trouvons le bœuf-enseigne et la console à figure grotesque de l’habitation du médecin Louis Thorel (dessin, p. 228). Dans la maison gothique qui lui fait face, au nord (n° 11), est un petit puits sous une fenêtre ogivale à travers laquelle on peut puiser sans sortir. Mais voilà, du côté gauche, le beau portail de l’hôtel Bullioud. C’est une vaste et opulente demeure : larges fenêtres, cour très spacieuse, où s’élève une grande tour d'escalier surmontée de machicoulis ; et derrière,





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