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le lyon de nos pères

en voûte d’arête ; un blason surmonte la porte d’escalier. Sur la même rangée, ce sont, ici une voûte d’escalier en arc rampant(n° 32), là une tourelle éclairée par de belles fenêtres à meneaux (n° 36). Du côté oriental, presque vis-à-vis du débouché de la place Neuve, nous remarquons une élégante façade Renaissance (n° 27), décorée de pilastres et de grandes moulures s’élevant jusque sous les combles ; dans la cour, un escalier à jour, des galeries et

une jolie tourelle ronde. A la façade voisine (n° 29), où se reconnait influence allemande, courent autour des fenêtres d’épais cordons de pierre, aux retombées desquels se trouvent des pommes de pin. — Après la place Neuve, c’est un groupe de maisons des xve et xvie siècles, bâties sur des plans différents, et agréables à voir avec leurs larges fenêtres à meneaux (nos 42 à 52, dessin p. 222) ; une jolie construction Renaissanee (n° 46) attire surtout notre attention par les belles proportions de son entrée, de sa tour d’escaliers, de sa galerie, et son petit puits surmonté dune niche à coquille. Plus loin (n° 60), à l’endroit où fût le logis de la Croix-d’Or, une vaste habitation du xvie siècle, avec une cour à portiques. — La plupart de ces vieilles demeures ont appartenu à d'illustres familles, les Grolier, les Bullioud, les de Langes, les Laurencin, et tant d'autres, qui occupèrent des fonctions consulaires et brillèrent dans les plus hautes charges de la magistrature.


Pour nous rendre de la rue Saint-Jean au Palais de Roanne, nous pouvons regagner la place de la Baleyne et prendre la rue des Trois-Maries, qui aboutit à la place de la rue de Roanne. Cette petite rue porte le nom d’une enseigne de maison représentant un groupe, en bas relief, des trois saintes Maries. Elle s'était appelée Tres-Monnoye — Retro Monetam, derrière la Monnaie — parce que l’atelier monétaire avait été d’abord établi au Palais de Roanne ; ensuite, rue des Etuves, parce qu’il s'y trouvait des étuves, dans la maison d’Aynard de Villeneuve ; puis, rue « du Ganyvet », lorsque Antoine Ganivet devint propriétaire de cette maison ;