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I

La Plaine dauphinoise et ses Châteaux forts. — Chaussagne et la Chapelle de Saint-Alban. — Les Châteaux de la Mothe et de la Buire. — Les prés de la Madeleine — Notre-Dame-de-Grâcs. — La Guillotière et ses hôtelluries. — Le Couvent des religieux de Picpus. — La Tibaudière et la Part-Dieu. — L'Hôpital des Passants. — Le Château et l'Église de Béchevelin. — L'Oratoire de La Vierge. — Tavernes et Guinguettes — Les danses au Broteau de la ville. — Les Archers de l'Arc en main. — Aspect générale Lyon vers la fin du règne de Louis XIII. — Le pont du Rhône, sa redoute et sa porte. — La Chapelle du Saint-Esprit.


es collines de Fourvière et de Saint-Sébastien, couronnées par le massif bleuâtre du Mont-d'Or, se distinguaient de très loin, vers le nord-ouest, au bout de l'immense plaine dauphinoise. Dans la brume légère du matin, on voyait briller deux ou trois clochers, blanchir au soleil quelques grosses tours, et se dessiner la ligne des fortifications qui enveloppaient les hauteurs. Partis, au point du jour, de la Verpillère, où ils avaient couché, les voyageurs venant en caravane d'Italie ou de Savoie par le Pont-de-Beauvoisin et la Tour-du-Pin, sous la conduite d’un messager à cheval, cheminaient, l'épée à la ceinture, le mousquet à l’arçon, sur l'interminable route serpentant à travers les vallonnements de la plaine. On traversait d’épaisses châtaigneraies, on passait à l'ombre fraiche de grands noyers ; puis l'horizon s'ouvrait de nouveau, déroulant dans l’air limpide l’harmo-