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le lyon de nos pères

près de celui de l’église ; il donne accès dans une grande cour ; celle du cloître ou « grand cimetière » est située au flanc nord de l’église ; tout autour sont groupées les maisons canoniales.

Derrière les dépendances du prieuré, au levant, c’est la rue de la Lanterne ; elle commence à la rencontre des rues des Basses-Écloisons et du Bessard et à l’endroit même où s’élevait la fausse porte de la Lanterne, démolie en 1559 (angle de la rue Constantine). Il y avait sur la plate-forme de la plus haute tour de cette porte, un belvédère, une « lanterne » dans laquelle, au moyen âge, se tenait la sentinelle chargée de donner l’alarme en cas de danger et d’annoncer, par un son de cloche, la fermeture des portes : telle est l’origine du nom que cette rue a conservé. Comme toutes celles qui avoisinaient les portes de la ville, la rue de la Lanterne comptait de nombreuses hôtelleries. La plus considérable existe encore à l’entrée, du côté du couchant : c’est une grande maison, composée de plusieurs corps de bâtiments et traversant en la ruelle du Bessard ; elle à pour enseigne l’Écu de France. Le parti royaliste essayant, en 1588, de renverser, à Lyon, celui de la Ligue, avait fait secrètement provision d’armes, corselets, piques et arquebuses, que l'on cacha dans ce logis, fré-