Page:Le Lyon de nos pères - Emmanuel Vingtrinier.pdf/237

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
189
le lyon de nos pères

de la Magdeleine, dite du Collecteur, fondée en 1401 par le sacristain Jean Jollys, collecteur du pape à Lyon et l’un des principaux bienfaiteurs de Saint-Nizier ; c’est là que se réunit la Confrérie des Vignerons et des Jardiniers. — Les protestants ont détruit le jubé qui fermait l’entrée du chœur ; une simple balustrade sépare de la nef les salles des vingt chanoines y compris le

sacristain-curé, les sièges des huit perpétuels, des quatorze prêtres habitués, des cinq vicaires, et les bancs des clercs et des clergeons, environ soixante personnes affectées au service de la collégiale et de la paroisse. Derrière le maître-autel, est placé celui de Notre-Dame-de-Grâce, où était jadis exposée l'« Image de la Vierge » apportée, suivant la tradition, par saint Pothin à son arrivée en Gaule, et qui a disparu pendant l’occupation protestante. Dans le collatéral nord, est l’autel du Saint-Sacrement ; du même côté, dans le transept, les veloutiers se réunissent devant l’autel de Saint-Sicaire et de Notre-Dame de Septembre, leur patronne (aujourd’hui chapelle de Saint-Pothin) ; à la suite, c’est la chapelle de l'importante Confrérie de la Trinité, qui occupe deux arceaux à la fin du xve siècle, les confrères l’avaient ornée de retables et de confessionnaux sculptés, de verrières imagées et de tableaux historiés : toutes ces œuvres d’art, ainsi que les vitraux de l’église, furent anéantis en 1562 ; on ne les a pas remplacés ; du moins, la riche Confrérie a fait exécuter à ses frais, en 1614, la belle porte à deux vantaux, du grand portail de la façade. Après la chapelle de la Trinité, vient celle de Saint-Barthélemy (Saint-François de Sales), érigée par les héritiers de ce Barthélemy Buyer, dont le nom rappelle les glorieux débuts de l'imprimerie à Lyon ; on y lit une longue inscription en caractères gothiques. À un autel adossé contre un pilier, près de la chaire, nous remarquons une peinture de Palme-le-Jeune, la Flagellation du Sauveur (au Musée de Lyon). Enfin, sous le