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le lyon de nos pères

c’est la maison des Quatre-Tournelles — l’ancienne Maison Ronde, qui appartint à Jacques Cœur et aux Civrieu — flanquée aux quatre coins de jolies tourelles

en encorbellement, isolée de toutes parts, et contournée en équerre, du nord au couchant, par la ruelle de la Limace, où se trouve, à l’enseigne de ce nom, une vieille hôtellerie renommée pour son excellente cuisine (voir plus haut le dessin, p. 180). — Au couchant, un étroit défilé mène à la petite rue des Orangères, à l’Herberie et au Pont de Saône, dont il laisse entrevoir d’ici la curieuse perspective. — Enfin, sur le côté méridional et à l’angle sud-ouest de la place, s’allonge la vieille chapelle de Saint-Jacqueme où Saint-Jacques, où se tinrent durant plus d’un siècle les assemblées consulaires. Masquée au couchant par la maison de Chaponay, englobée au midi et au levant par des habitations particulières, encombrée d’échoppes le long de sa seule façade libre, — au-devant de laquelle se tient à présent le marché aux légumes, — la chapelle de Saint-Jacques montre ses quatre contreforts surmontés de clochétons, son élégante balustrade « en créneaux de broderie » couronnant la muraille et due à la générosité de Jean de Chaponay ; au milieu de la façade, son portail du xve siècle avec quatre colonnettes à chapiteaux décorés de coquilles, et deux ares concentriques, qui abritaient jadis une statue ; une fenêtre au-dessus, de même style, divisée par un meneau en deux baies de vitraux peints, représentant, le premier, un saint Jacques et les armes de la ville, le deuxième, le blason de la confrérie de saint Jacques et, tout en haut dans le tympan, les armes de France ; à droite de la principale entrée, une autre porte, surmontée d’une Vierge ; du côté oriental de la façade, une autre fenêtre, éclairant le maître-autel, et, au-dessus de l’abside, une rosace