de protecteur du monastère et choisira les Pères Feuillants comme aumôniers de sa chapelle. A l’angle de la rue qui longe au midi l'église des Feuillants, pour aller aboutir à la chapelle de Saint-
Claude et au quartier du Griffon, nous apercevons la belle maison Desvignes et son jardin (emplacement de la maison Tolozan) ; Martin Hendricy fera pour cette maison une statue de la Vierge, en même temps qu’il exécutera, au-devant, une fontaine. — Après les Feuillants, nous laissons à gauche la
montée qui va de la porte Saint-Clair à la Croix-Paquet, et nous longeons de grands terrains bordés de murs, qui s’étendent au penchant du coteau jusqu’au chemin des Fantasques, ainsi désigné, si l’on en croit Guillaume Paradin, de ce que, jadis, des brigands et larrons se cachaient en ce lieu pour détrousser et assassiner les voyageurs arrivant par la route de Bresse. Dans tout ce tènement, il n’y a encore qu’une seule habitation de quelque importance : celle du trésorier Guillaume Deschamps, située à mi-hauteur, où le jeune sculpteur Nicolas Bidau a son atelier, et où il mourra, à l’âge de soixante-dix ans, après y avoir exécuté des chefs-d’œuvre. — C'est sur la partie méridionale de ce domaine, que s’élèvera le Séminaire de Saint-Irénée. Près du Rhône, et plus au nord, les Pénitents violets de la Croix bâtiront, en 1681, leur chapelle dans les jardins des Dames de Saint-Pierre.
Vers l’extrémité de la ville, nous voyons, dans le mur qui borde la déclivité du coteau, surgir l'humble sanctuaire dont le nom, donné au rempart voisin, s’étendra successivement à toutes les parties d’un immense quartier : c’est la chapelle de Saint-Clair (voir le dessin, p. 154), ancienne recluserie de Saint-Irénée, puis de Saint-Clair, qui dépend de l’abbaye royale de Saint-Pierre-les-Nonains. De la maisonnette du reclus il ne subsiste plus rien : mais il y a
