Page:Le Lyon de nos pères - Emmanuel Vingtrinier.pdf/201

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
155
le lyon de nos pères

en demi-cercle près de l’entrée ; les retables de huit chapelles, exécutés par Claude Virignin, dit Laplante, et Jean Richeran, sous la direction de Beauregard, élève de Thomas Blanchet ; puis, un nouveau maitre-autel, de petites colonnes en style Palladio à l’entrée des chapelles, et un revêtement en marbres polychromes dans le chœur, par le sculpteur Michel Perrache — père de celui qui donnera son nom à la presqu’ile —, d’après les plans de Ferdinand Delamonce.

Au chevet de l’église, l’aile méridionale est déjà prolongée jusqu’aux courtines ; l’aile septentrionale est en construction, et la cour située du côté du Rhône n’est encore fermée, sur la plus grande partie de son étendue, que par un simple mur, de sorte que, des fenêtres donnant sur cette cour, on jouit encore de la vue du fleuve et de la plaine (voir le dessin, p. 152). Au sud-est du quadrilatère, à l’angle des courtines et de la rue Neuve, nous voyons une chapelle : c’est celle de la congrégation des Messieurs, une de ces associations pieuses de laïcs que les Pères Jésuites ont coutume d’organiser auprès de leurs établissements, et comme nous en avons déjà remarqué autour de leur Noviciat de la rue Sainte-Hélène. Au-dessus de celle chapelle s’élève la première moitié de la Bibliothèque, à la construction de laquelle la congrégation des Messieurs a contribué de ses deniers. Du côté sud de la rue Neuve et vis-à-vis du chevet de l’église, se trouve l’ancienne église du Collège, qui sert de chapelle à la congrégation des Petits-Artisans ou Affaneurs, hommes de rivière et portefaix. En 1673, quand l’importance croissante du Collège décidera les