dépouillés, les ossements de saint Bonaventure brûlés sur la place publique et leurs cendres jetées dans le Rhône ; seul fut sauvé le reliquaire d’argent renfermant le chef du saint. Quelques années plus tard, après avoir vu commencer dans leur cloitre et sous leurs yeux l’effroyable carnage des Vêpres
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lyonnaises, les religieux s’occupèrent de réparer leurs ruines. Des dons généreux leur permirent d’installer de nouvelles orgues et de se procurer de nouvelles cloches ; leur sonnerie est aujourd’hui réputée la plus belle de tous les couvents de leur ordre. Quant au chœur de l’église, il a été entièrement reconstruit grâce à la munificence du roi Henni IV et des officiers, magistrats, consuls et citoyens de Lyon ; nous en lisons le témoignage sur une plaque de marbre placée dans la chapelle de saint Bonaventure, au-dessus de la porte qui communique dans le cloitre. Cette chapelle, située sous le clocher, est la première à gauche du chœur ; Hugues et Amédée de Roussillon, ses fondateurs, y ont leur tombeau ; des peintures ornent la voûte, quatre statues décorent les niches élevées autour de l’autel, et sur le mur est un beau tableau du saint. — En redescendant le long de la nef orientale, nous trouvons, dans la chapelle de Notre-Dame de l’Assomption, aux ouvriers en soie, une précieuse peinture sur bois, de François Stella, l'Assomption de la Vierge ; au fond de cette chapelle, on aperçoit, à travers une petite fenêtre grillée, un oratoire que Charles VIII fit élever au bas de l’escalier conduisant aux cellules ; c’est là qu’est déposée la châsse renfermant les reliques