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le lyon de nos pères

hôteliers et taverniers ; saint Jean-Baptiste ; saint François d’Assise, avec un

tableau du saint par Horace Le Blanc. Au contrefort extérieur de la septième chapelle, saint Philippe et saint Jacques, sont gravées les armoiries des maitres-tailleurs d’habits : une paire de grands ciseaux ouverte en sautoir et surmontée d’une coquille. A côté, c’est la chapelle de saint Fortunat, fondée au xive siècle par les marchands de Troyes résidant à Lyon, jolie construction gothique ornée de piédestaux aux dais dentelés et de huit niches couronnées en pyramide ajourée, qui contenaient autrefois des statues de marbre. Enfin, la chapelle de Notre-Dame, où repose son fondateur, Jean Ogier, — Derrière une balustrade en marbre, décorée de lions de marbre aux deux extrémités, s’alignent, de chaque côté du chœur, vingt et une stalles, ornées d’écussons ; une riche boiserie recouvre toute l’enceinte jusqu’aux corniches des piliers. Sous les dalles, se trouvent le tombeau de Jacques II de Grôlée et celui du peintre François Stella, qui a tant contribué à la décoration du monastère et de l’église. Au milieu du sanctuaire s’élève, sur quatre gradins, un colossal maitre-autel en hais doré, soutenu par six grosses colonnes torses ; de chaque côté, un petit autel et des anges agenouillés ; au-dessus, une immense toile de François Perrier, l’Adoration des Mages, surmontée d’un dais terminé en forme de couronne et entouré de draperies de soie. — Cette pompeuse décoration est de date assez récente. L’église et le couvent des Cordeliers n’avaient pas échappé à la dévastation pendant les troubles de la Réforme ; les autels avaient été