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le lyon de nos pères

de La Confrérie royale des Pémitents blancs de Notre-Dame du Confalon, construite sur l’emplacement de l’ancienne église du xiiie siècle, où ceux-ci tinrent longtemps leurs réunions, est adossée aux bâtiments du cloitre. Fondée, si l'on en croit la tradition, par saint Bonaventure lui-même, la Confrérie des Pénitents du Confalon fut, après les troubles de la Réforme, agrégée à l'Archiconfrérie romaine, et prit, dès lors, une grande extension. Henri III, durant le séjour qu’il fit en cette ville à son retour de Reims, assista plusieurs fois à ses offices et à ses processions publiques, en habit de pénitent, longue robe de toile blanche en forme de sac, avec deux trous à l'endroit des yeux, des manches longues, un capuchon pointu, et une discipline pendant à la ceinture. À son exemple, plusieurs seigneurs de la cour étaient reçus dans cette pieuse association, dont les hommes les plus distingués de la ville se font honneur de faire partie. Par lettres patentes du mois de décembre 1583, Henri III décernait à la Confrérie le titre de Royale Compagnie des Pénitents, et faisait suspendre dans la nef deux couronnes royales, celle des Jagellons et celle de saint Louis, qui sont aujourd’hui dans la nouvelle chapelle. — Celle-ci, l'une des plus spacieuses de toute la ville, ne mesure pas moins de 106 pieds de longueur sur 33 de largeur. Elle a son entrée sur la rue de Bon-Rencontre. Au fronton du

portail, en marbre rouge, se lit une inscription à la mémoire de M. d’Halincourt, bienfaiteur et membre lui-même de la Confrérie, qui posa la première pierre de l’édifice. Quatre degrés nous conduisent sous le péristyle ; puis s’ouvre un vestibule, dont la voûte est soutenue par deux colonnes de marbre de Seyssel, et qui donne accès dans la nef, où sont dressés trois tribunes. La décoration intérieure n’offre encore de remarquables que les dorures de la voûte et quelques bons tableaux. Mais grâce au zèle du recteur, Guillaume d’Albon, comte de Lyon, la Confrérie vient de prendre un nouveau développement : des chanoines de Saint-Jean, toute la noblesse, les présidents et conseillers des cours et juridictions de la ville, le prévôt des marchands et les échevins ont revêtu l'habit des Pénitents. Plusieurs fois dans l’année, de magnifiques cérémonies sont célébrées à Notre-Dame du Confalon. Il y a un maitre de chapelle : c’était, il y a peu de temps encore, le fameux Jean Clément, qui prenait le titre de « Maistre de musique de la ville et en la chapelle