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le lyon de nos pères

connaitre que par des bienfaits. Plus loin, le jardin potager, suivi d’une pépinière, et des arbres de toutes sortes, qui produisent des fruits exquis en abondance. — Une superbe avenue conduit à un portail monumental, qui s’ouvre au nord-ouest des jardins et à l’extrémité de la rue Sainte Hélène (sur la future place Saint-Michel).

Avant moins d’un siècle, ce qui reste des immenses domaines du monastère d’Ainay sera encore entamé et réduit par des aliénations successives. Quand l’abbaye, régulière jusqu’en 1504, et aujourd’hui commendataire, aura été, à la demande des religieux, sécularisée en 1685 et érigée en chapitre noble, les abbés, pour augmenter leurs revenus, morcelleront ces magnifiques jardins et, afin de rendre plus avantageuse la vente des parcelles, ils y perceront des rues. Le premier, M. d’’Haussonville de Vaubecourt, évêque de Montauban, fera ouvrir, en 1788, la large voie — prolongement de la rue de l’Arsenal (rue du Plat actuelle) — qui portera son nom après s’être appelée d’abord rue d’Ainay. Dix ans plus tard, en 1338, le cardinal de la T’our-d’Auvergne, archevêque de Vienne, cèdera, de l'autre côté des jardins de l’abbaye, le terrain de la rue qui, également sous son nom, communiquera, le long de l’enclos des Jésuites, de la rue Sainte-Hélène au rempart. En 1772, l’abbé Victor de Jarente aliènera tout le reste des jardins, en ouvrant, au nord des bâtiments de l'abbaye, une rue transversale allant de la rue de Vaubecourt